Il est passionné très tôt par la paléontologie, fait ses études de géologie à Toulouse, puis est diplômé de l'École pratique des hautes études en 1990. En 1982, lorsqu'il entre au Muséum d'histoire naturelle de Toulouse, il est alors le plus jeune (21 ans) conservateur de musée de France. En poste au musée, il rédige sa thèse et obtient le grade de docteur.
Animateur de télévision reconnu, il a animé durant de nombreuses années l'émission Bonjour l'ancêtre (26 minutes, 146 numéros) ou Les dessous de la Terre, alliant vulgarisation et rigueur scientifique, sur France 3, France 5 et la chaîne câblée Régions.
En 2012, il coécrit avec le réalisateur toulousain Jacques Mitsch pour Arte, un documentaire sur la course à la recherche paléontologique durant la conquête de l'Ouest et réalise une série de petits programmes courts, pour France 3, où il présente différents objets des collections du Muséum d'histoire naturelle de Toulouse.
Sa vision du pays des traces :
Le Pays des Traces, c'est l'histoire de passionnés.
Passionnés de nature, passionnés d'échanges de savoirs, croyant profondément à des valeurs comme le sens du partage, la coopération désintéressée... qui se sont lancés depuis des années dans une folle aventure, sans jamais douter de parvenir au but qu'ils s'étaient fixé.
C'est un lieu unique, où chacun trouve des informations sur la nature, tirés de la connaissance intime des traces, de leur lecture et de leur interprétation. Ces traces, éphémères, fugaces qui nous ouvrent à un autre regard sur la planète et le vivant...
Les scientifiques et l'Ichnologie
Rencontre entre Yves Coppens, Francis Duranthon et Jean-Louis Orengo
au Muséum d'Histoire Naturelle de Toulouse.
L'ichnologie au Collège de France :
Yves Coppens a invité Jean-Louis Orengo à faire une intervention au Collège de France , renommé pour son enseignement sur des sciences inédites dans le cursus classique de l'université. Yves Coppens a souhaité par ce séminaire élargir le champs habituel de cette science (ichnologie) le plus souvent cloisonnée au domaine de la préhistoire, de la paléonthologie et de la criminalistique.
Une science pluridisciplinaire
Devant un auditoire de qualité composé de chercheurs avec l'appui d'un diaporama, JeanLouis Orengo a développé durant deux heures sa démarche personnelle sur l'ichnologie, basée au départ sur la pédagogie, évoluant vers la recherche et aboutissant à l'art plastique.
Tout a commencé en Ariège.
Fort d'une culture de «chasseur-cueilleur et pêcheur», il a appris de cette manière a vérifier un certain nombre d'informations. Ses «premiers pas» en tant que pisteur ont été les pieds de sanglier. Il a rencontré un naturaliste qui lui a permis d'établir des relations entre la faune et la botanique. Puis il a réuni les ingrédients liés à sa passion pour créer une activité réelle en devenant accompagnateur en montagne, intervenant en milieu scolaire et créateur de produits spécifiques au moulage d'empreintes. Il admire le travail du docteur Léon Pales qui a réalisé les moulages de conservation de la grotte de Niaux et se réfère au livre sur la chasse de Gaston Febus, un regard intéressant du comte de Foix sur l'environnement.
(article de la dépêche du midi 14/02/1999)
A partir d'une empreinte d'ours des cavernes de Niaux, il a démontré aux paléontologues que l'on pouvait éclaircir par l'ichnologie le déplacement d'un tel animal voilà deux millions d'années. L'empreinte ne se limite pas au pas, elle existe partout. Jean-Louis Orengo a illustré son propos par des photos prises lors de ses expéditions au Canada et en Afrique. Il a présenté par exemple une pierre abîmée par un rongeur, l'empreinte éphémère du «pas de baleine» créée par le remous du passage du mammiphère ou encore l'empreinte naturelle d'une goutte d'eau fossilisée.
Ces empreintes peuvent être le témoignage de la rudesse d'un climat, comme cette trace de main d'un Lapon aux phalanges coupées par le froid. Enfin, l'ichnologie peut s'ouvrir à l'art. Les empreintes coulées dans du bronze se rapprochent de la sculpture, un graphisme particulier naît de ces traces de la nature, de l'art contemporain par excellence. Cet aspect de l'ichnologie, qui dépasse le stade de la science, passionne Jean-Louis Orengo.
Cette conférence au Collège de France est une reconnaissance pour Jean-Louis Orengo qui a pu rencontrer Yves Coppens, «un partenaire accessible».